Innover pour protéger les fonds marins

Accompagner la compatibilité des activités nautiques avec la protection des richesses naturelles est un objectif important pour le Parc naturel marin. La lagune accueille environ 15 % de l'ensemble des mouillages français sur corps mort.

Prototype mouillage innovant par le PNMBA

Système d'ancrage et départ de la ligne de mouillage sans ragage au sol

ETM

Système d'ancrage et départ de la ligne de mouillage sans ragage au sol

ETM

Prototype mouillage innovant PNMBA

Contre poids sur le câble coulissant

ETM

Contre poids sur le câble coulissant

ETM

Inventer de nouvelles solutions de mouillage

Actuellement les solutions classiques de mouillage sont constituées d’un bloc en béton posé sur le fond, d’une chaîne et d’une bouée de surface. Un projet de recherche et développement réalisé sur 2 ans entre 2018 et 2019 en partenariat avec la commune de Lège Cap-Ferret, l’entreprise gujanaise ETM Marine et le bureau d'étude Biotope a permis de rassembler des connaissances pour le développement de nouvelles solutions de mouillage. Ces réflexions et le résultat des expérimentations ont permis d’imaginer et de tester une infrastructure de mouillage adaptée aux spécificités du Bassin pour réduire l’impact écologique des mouillages.

A l’issue du projet, le nouveau dispositif est constitué d’un système de 2 câbles coulissant et d’un bloc en fonte hémisphérique assurant l’ancrage au fond. Aucune pièce n’est en contact avec le fond en dehors du bloc d’ancrage ce qui permet de supprimer totalement le phénomène de ragage. Par son importante masse volumique, le bloc en fonte hémisphérique a une emprise au sol fortement réduite en comparaison à un bloc en béton, pour une efficacité équivalente. Sa forme lui confère également un meilleur hydrodynamisme.

Les suivis techniques et environnementaux ainsi que l’expérience de 2 années de tests de ces mouillages auprès des plaisanciers ont confirmé la pertinence de cette innovation qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet (ETM brevet INPI 1870161).

Aujourd’hui la commune de Lège-Cap Ferret exploite déjà les 40 mouillages acquis pendant l’expérimentation. Le Parc marin se consacre à la valorisation des résultats du projet et à l’accompagnement des gestionnaires souhaitant bénéficier des résultats de ces travaux.

 

Accompagner la transition vers des mouillages à moindre impact écologique

A l’instar du projet de recherche et développement réalisé par le Parc naturel marin en partenariat avec la commune de Lège-Cap Ferret, l’entreprise gujanaise ETM Marine et le bureau d’étude Biotope, le secteur du mouillage des embarcations a connu ces dernières années de nombreuses innovations. Portées à la fois par des sociétés privées, des laboratoires de recherche et par des gestionnaires d’aires marines protégées, celles-ci visent à produire des dispositifs impactant moins les écosystèmes. En effet, les systèmes traditionnels peuvent laisser des stigmates importants dans le milieu, en particulier sur le substrat par le phénomène de ragage de la chaîne sur le fond.

Face à ce tournant technologique, le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon a souhaité accompagner les gestionnaires de zones de mouillages et d’équipements légers (ZMEL) vers une transition d’un nombre significatif de leurs mouillages traditionnels vers des dispositifs à moindre impact écologique. L’accompagnement de cette transition est possible grâce au soutien financier de l’Union européenne, NextGenerationEU, de France Relance, auprès de l’Office français de la biodiversité et du Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon.

Mouillages de la plage de l'Aiguillon, à Arcachon

Vue des mouillages de la plage de l'Aiguillon

Europe vue du ciel

Vue des mouillages de la plage de l'Aiguillon

Europe vue du ciel

Mouillages de la Pointe aux Chevaux

Mouillages de la Pointe aux Chevaux

© L'Europe vue du ciel

Mouillages de la Pointe aux Chevaux

© L'Europe vue du ciel

Première à s’engager auprès du Parc naturel marin en 2021, la commune de La Teste de Buch a ainsi fait l’acquisition de 67 pontons bi-pentes, au niveau de l’Aiguillon, permettant d’amarrer 2 bateaux sur un même mouillage, en remplacement de 134 corps-morts traditionnels sur cette zone.

En 2022, ce sont les communes d’Arcachon et de Lège-Cap Ferret qui ont conventionné avec le Parc dans l’objectif de remplacer respectivement 275 mouillages par des dispositifs à moindre impact écologique, et 1 500 chaînes en métal par des lignes en fibres textiles réduisant, voire supprimant, le phénomène de ragage sur les fonds. En 2023, on dénombrera donc plus de 1 800 mouillages à moindre impact écologique sur le Bassin d’Arcachon, soit près de 37 % des corps-morts du territoire.