Spectacle d'hiver

16 novembre 2023

À l’occasion d’une sortie de comptage des Bernaches cravant à ventre sombre, le 15 novembre, l’équipe du Parc naturel marin a pu observer quelques oiseaux hivernants peu communs autour de l’Île aux oiseaux. Les tempêtes de ces dernières semaines ont poussé de nombreux oiseaux à s’abriter sur nos côtes.

Le Harle huppé (Mergus serrator) est un canard plongeur dont une partie de la population hiverne en France dans des milieux aquatiques abrités, sur le littoral ou à l’intérieur des terres. Arrivant en novembre sur le Bassin d’Arcachon, il fréquente les chenaux et plonge à la recherche de nourriture (poissons, crustacés, végétaux aquatiques…). Cette espèce grégaire est souvent vue en petits groupes de quelques individus, avant de repartir, en mars, au nord de l’Europe sur leurs sites de reproduction.

Harle huppé

Harle huppé

© Justine Hazera / OFB

Harle huppé

© Justine Hazera / OFB

Phalarope à bec large

Phalarope à bec large

© Justine Hazera / OFB

Phalarope à bec large

© Justine Hazera / OFB

Le Phalarope à bec large (Phalaropus fulicarius) est un limicole souvent observé en train de nager. Nichant en Arctique, il hiverne dans l’Atlantique, au large des côtes américaines et ouest-africaines. Il est régulièrement observé en France suite aux tempêtes qui le poussent sur le littoral, parfois même à l’intérieur des terres. Il est alors peu farouche et se laisse facilement approcher. Suite aux récentes tempêtes qui se sont abattues sur nos côtes, un grand nombre d’individus ont été observés.

Le Grèbe à cou noir (Podiceps nigricolis) se retrouve en Aquitaine dès le début de l’automne, mais surtout en hiver, sur les lacs arrière littoraux et le Bassin d’Arcachon. Se nourrissant principalement de macro-invertébrés aquatiques et de petits poissons de fond, il profite des zones d’herbiers à zostères présentes sur le Bassin pour inclure à son régime alimentaire hippocampes et syngnathes.

Certains couples se forment sur les quartiers d’hivernage, et les individus repartiront au printemps vers leurs zones de nidification, en Europe de l’Est. Le Grèbe à cou noir change alors d’habitat et préfère les eaux douces aux eaux salées qu’il fréquente en hiver.

Grèbe à cou noir

Grèbe à cou noir

© Justine Hazera / OFB

Grèbe à cou noir

© Justine Hazera / OFB

Plongeon imbrin

Plongeon imbrin

© Justine Hazera / OFB

Plongeon imbrin

© Justine Hazera / OFB

Le Plongeon imbrin (Gavia immer) hiverne majoritairement au large des côtes atlantiques. En Aquitaine, il est plutôt côtier et une douzaine d’individus sont observés chaque année dans le Bassin d’Arcachon. Capable de rester sous l’eau durant 3 minutes, il se nourrit majoritairement de poissons de fond, mais aussi de syngnathidés et de crustacés. Il repartira au printemps pour se reproduire en Islande et au Spitzberg.

18 836 Bernaches cravant à ventre sombre observées sur le Bassin

Les Bernaches cravant à ventre sombre sont bien là ! Le 15 novembre, quelque 18 836 bernaches ont été dénombrées sur le Bassin d'Arcachon. Elles étaient 520 début octobre, lors du premier comptage de la saison. 

👉 Les comptages sont réalisés d'octobre à mars par la Fédération départementale des chasseurs de la Gironde, la Ville de La Teste de Buch, la Réserve Naturelle Nationale du Banc d'Arguin, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, la Réserve Ornithologique du Teich, l'Office français de la biodiversité et le Parc naturel marin du Bassin d'Arcachon. Les données sont transmises au Réseau national bernache, dispositif de suivi ornithologique coordonné par la LPO pour alimenter les bases de données de l'organisation internationale Wetlands International.