La 3^e réunion de la commission « Fréquentation maritime » du Parc naturel marin s’est tenue dans la salle publique du Teich, mercredi 7 juin.

Une cinquantaine de participants* sont venus prendre part aux échanges. Cette commission se veut être  un espace de partage sur les connaissances et la compréhension de la fréquentation et de ses enjeux pour le territoire.

La commission a été animée par son président Alexis Bonnin et l’équipe du Parc naturel marin chargée de la thématique, accompagnée par le nouveau directeur du Parc, Franck Mazeas. Six membres de l’Université de Bretagne Occidentale et du laboratoire LETG (Littoral, environnement, télédétection, géomatique) étaient également présents pour présenter les travaux de leur partenariat avec le Parc naturel marin, dans le cadre du projet « Modélisation des activités et usages maritimes dans le Bassin d’Arcachon » (qui porte donc le joli nom de MAcUMBA).

Au programme des échanges :

- Un point d’actualité sur l’animation de la commission et ses groupes de travail, ainsi que sur les actions d’acquisition de données engagées par le Parc naturel marin
- La présentation du projet MAcUMBA, qui vise à réaliser une modélisation des activités maritimes, dans le triple objectif de comprendre, prédire et extrapoler les usages
- Et quelques actions connexes et complémentaires à l’étude de la fréquentation, notamment sur les questions de vulnérabilités environnementales et socio-économiques.

La deuxième réunion de la commission, en avril 2022, s’était conclue sur un souhait de davantage de concertation, de partage et de transparence sur les actions de connaissance de la fréquentation. Depuis, plusieurs groupes de travail ont été réunis pour faire avancer les actions, construire une démarche d’observatoire sur le territoire et apporter des regards croisés sur les stratégies d’acquisition de données de fréquentation par le Parc naturel marin.

Parmi les nouvelles actions engagées par le Parc en 2023, figure un partenariat avec le bureau d’études i-Sea sur l’acquisition d’une vingtaine d’images aériennes et satellites. Celles-ci seront analysées par une technologie de Deep Learning permettant de détecter automatiquement les navires. Encore en phase de test, l’outil fournira ainsi un comptage précis des embarcations présentes sur le plan d’eau à différents moments de l’année, et suivant des conditions calendaires, de météo et de marée variées.

Le Parc naturel marin recueille également des données provenant du système d’identification automatique des navires (AIS), qui sont rendues anonymes puis analysées pour caractériser les flux dans le périmètre du Parc marin. Ces données viendront compléter celles déjà acquises sur les capacités d’accueil des ports et des zones de mouillages, ainsi que celles collectées lors du projet RESOBLO qui s’est terminé en avril 2023. La restitution des résultats issus de ce projet fera l’objet de publications de la part du Parc naturel marin.

Avec un rythme d’une plénière par an, et plusieurs groupes de travail, la commission a désormais atteint son rythme de croisière. Les attentes sont fortes : sur ce sujet particulièrement riche en conjectures, l’étude du Parc naturel marin permettra d’obtenir des éléments objectifs sur la fréquentation maritime dans le Bassin d’Arcachon.

*Parmi les membres de l’assemblée figuraient des représentants des services de l’État (DDTM, DREAL, Conseil départemental), des collectivités et des établissements publics (communes, SIBA, Pays Barval, Agence de l’eau Adour-Garonne, CCI Bordeaux-Gironde), des gestionnaires de ports, des professionnels du nautisme, de la pêche et du transport de passagers, des représentants de la filière ostréicole, des associations environnementales, des fédérations et des associations d’usagers de loisirs nautiques, des membres des sites et aires protégées du territoire (Dune du Pilat, RNN du Banc d’Arguin, Domaine de Certes et Graveyron).